„Le fameux Le Nôtre, qui fleurissait au dernier
siècle, acheva de massacrer la Nature en assujettissant tout au compas de
l’Architecte ; il ne fallut pas d’autre esprit que celui de tirer des lignes et
d’étendre le long d’une règle celles des croisées du bâtiment ; aussitôt la
plantation suivit le cordeau de léa froide symétrie ; le terrain fut aplati à
grands frais par le niveau de la monotone planimétrie ; les arbres furent
mutilés de toute manière, les eaux furent enfermées entre quatre murailles ; la
vue fut emprisonnée par de tristes massifs…On n’avait point un parc pour s’y
promener, et l’on entourait à grands frais d’une enceinte d’ennui ; on le
séparait, par un obstacle intermédiare, de la Campagne ; tandis que par un
instinct secret, on s’empressait d’aller la chercher, quelque brut qu’elle pût
être, de préférence à toutes les allées bien droites, bien ratissées et bien
ennuyeuses.” (René-Louis de Girardin: De la composition des paysages.
[1775] Champ Vallon, 1992. p 12.)
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